Violence conjugale verbale psychologique : En quoi consiste-t-elle ?
La violence verbale psychologique est un phénomène devenu courant de nos jours car elle est l’une des formes de violence conjugale les plus exercées. Cette forme de violence conjugale touche environ 12% des personnes qui étaient en couple. Voici ce que vous devez savoir sur la violence conjugale verbale psychologique et ses manifestations.
Violence verbale psychologique
La violence verbale psychologique est une forme de violence camouflée et très récurrente. À l'opposé de la violence physique, celle psychologique se cache dans des mots et des actes qui sont sans impacts au départ, mais qui finissent par générer un mal-être grandissant chez la victime du fait de leur répétition. En effet, la violence verbale psychologique consiste à
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Menacer / faire du chantage
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Dénigrer / dévaloriser
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Insulter / humilier
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Discréditer
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Accuser / reprocher
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Oublier (volontairement)
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Faire de fausses plaisanteries
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Ignorer / indifférence
Toutefois, il est bien souvent difficile de déterminer le moment réel ou de telles pratiques font office de violence psychologique.
La violence psychologique surgit dans de nombreux contextes (le travail, la maison, l’école). Mais lorsqu’elle est conjugale, cela veut dire qu’elle est plutôt exercée dans le couple. La violence psychologique agit particulièrement sur la victime mais atteint aussi les enfants. De graves conséquences surviennent et peuvent détériorer leur relation avec leur parent(s).
Fonctionnement de la violence psychologique
Parfois, il est important de se demander si l’on est victime ou auteur de violence psychologique. Pour réellement s’en apercevoir, dans l’un ou l’autre des cas, il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent cette forme de violence.
1er point essentiel : la volonté de faire du mal
Il est obligatoire voire nécessaire de faire une nuance entre les personnes qui agissent consciemment et inconsciemment. Le premier cas traite de la violence, tandis que le second met en exergue l’abus psychologique. La différence entre les deux est que l’objectif de l’auteur(e) d’abus n’est pas de manipuler ou de dominer sa victime. Toutefois, cela peut quand même générer des conséquences sur la victime. Il faut souligner que l’abus psychologique est problématique, mais il génère des répercussions moins intenses sur la victime contrairement à la violence psychologique.
2ème point : l’auteur(e) s’impose par la domination et provoque chez la victime différents sentiments.
Il s'installe par la suite un climat d’insécurité émotionnelle, physique et même de terreur. On note aussi des conflits, des sous-entendus perpétuels, des menaces, l’agressivité, des intimidations, des chantages affectifs. L’hostilité devient permanente, les colères soudaines, l’intolérance surviennent à la moindre opposition ou contrariété. La violence conjugale verbale psychologique, c’est aussi l’apparition des attitudes cruelles et dures, l’indifférence, le non-respect des charges financières, de la vie familiale et de ses règles, du partage et de l’exécution des tâches, des horaires, etc…
L’imposition de règles de vie désagréables, le non-respect de l’intimité, le harcèlement, les séquestrations et une surveillance continuelle font naître un climat d’isolement, de contrainte et de contrôle.
Les disqualifications et dénigrements répétés, les paroles blessantes sur le physique, les critiques incessantes l’expression verbale, la dévalorisation des capacités intellectuelles, l’inexécution des tâches domestiques et l’éducation des enfants, le changement brusque et amère des comportements amoureux et sexuel provoquent chez la victime un sentiment d’infériorité, d’humiliation et de dévalorisation.
Les plaintes et critiques permanentes, des attitudes de frustration et de rejet, des exigences irréalistes, la jalousie donnent naissance à un sentiment d’incompétence et un climat de culpabilisation.
3ème et dernier point : le rôle de l’entourage
L’entourage joue un rôle crucial dans le processus de violence verbale psychologique car il peut lui donner de l’ampleur, juste en cautionnant les faits.
Lorsque l’entourage se retourne contre la victime, au lieu de prendre parti, celle-ci se sent plus que jamais fragile et délaissée. Au lieu de chercher à sortir de cette violence, la victime préfère subir car elle pense mériter tout ce qui lui est reproché.